Synopsis : En apparence, Nicole a une vie rêvée. A 50 ans, elle vit avec son fils Serge dans une cité banlieue. Serge ne supporte plus cette vie: sa mère est endettée et sans emploi, elle se voit retirer chéquier, carte bleue, et elle vieillit au jour le jour. Noël va t'il enfin tout changer? La vie se décidera t'elle enfin à lui sourire ?
Il est réalisé par Morgan Simon, et soulève des réflexions poignantes sur les aspirations humaines et l’illusion du bonheur. La critique du film met en avant sa capacité à plonger les spectateurs dans l’intimité des personnages, offrant une exploration des choix de vie qui façonnent notre existence. Les performances des acteurs, souvent décrites comme authentiques et émouvantes, permettent de ressentir la lutte constante entre rêve et réalité.
Nicole est une femme sans emploi à qui son banquier confisque son chéquier et sa carte bleue dès la deuxième scène. Surendettée et sans travail, elle sombre peu à peu dans le désespoir tout en essayant désespérément de maintenir les apparences en cette veille de Noël. Le cadeau particulièrement inapproprié qu'elle offre à Serge lors du réveillon déclenche une scène d'une violence verbale et physique incroyable, scellant ainsi la rupture entre la mère et le fils. Maintenant seule, Nicole s'enfonce un peu plus chaque jour jusqu'à ce qu'elle décide d'aller prendre un café dans le bistrot de la cité HLM où elle réside. La rencontre avec Norah, la propriétaire du bar, s'avérera déterminante.
La beauté d'Une vie rêvée réside dans son choix de ne pas sombrer dans la noirceur, l'aigreur ou le ressentiment. L'écriture y est subtile et affectueuse. C'est un véritable exploit de raconter des vies qui, à première vue, semblent peu cinématographiques car elles ne présentent ni grandes aventures ni archives à évoquer : ni énormes fêlures ni profondes blessures. Avec Serge et Nicole, nous ne sommes pas en marge ; nous évoluons dans la banalité des oubliés. Ce sont des gens qui peinent à s'avouer leur amour, des individus que l'on pourrait rapidement juger « sans valeur » selon les normes d'une société de consommation. Nous suivons des personnages qui, malgré les déterminismes sociaux et leurs horizons restreints, éprouvent et vivent la force de l'amour et de la vie.
La thématique des relations entre une mère et son fils, illustrée par un personnage maternel à la personnalité flamboyante et excentrique (pour ne pas dire toxique), évoque irrésistiblement d'autres films. Malgré certaines maladresses dans l'écriture et une fin qui peut paraître quelque peu naïve, les messages de tolérance et de vivre ensemble que véhicule le film, ainsi que les performances remarquables des trois acteurs principaux, réussissent à captiver et à enchanter le public.
